Infection par Blastocystis hominis au Sénégal : Aspects épidémiologiques, cliniques et parasitologiques des cas diagnostiqués au CHNU de Fann à Dakar

Doudou SOW

Résumé


Introduction : Blastocystis hominis est un pathogène émergent fréquemment isolé du tube digestif.  Malheureusement, il existe peu de données disponibles sur ce protozoaire en Afrique sub-saharienne. Cette étude avait pour objectif de décrire les cas diagnostiqués au CHNU de Fann à Dakar.

 

Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une  étude rétrospective descriptive de Janvier 2012 à Février 2013 chez les patients reçus au laboratoire pour un examen parasitologique des selles. Les échantillons ont été examinés au microscope à l’état frais puis après concentration par la méthode de Ritchie modifiée. Les données collectées ont été saisies sur Excel et analysées avec le logiciel R

Résultats : Au total, 106 cas positifs ont été recensés, soit une prévalence de 4,8%. L’âge moyen était de 27,8 ans. Les femmes (49,1%) étaient plus représentées que les hommes (43,4%) sur les 92,5% dont le sexe était précisé, La symptomatologie  notée chez 32,1% des patients était  dominée par  la diarrhée (13,3%) et les douleurs abdominales (5,6%). La majorité des patients (70,8%) était parasitée uniquement par Blastocystis hominis. Par contre chez ceux avec polyparasitisme, les coïnfections avec Entamoeba coli (16%) et Endolimax nana (8,5%)  étaient les plus fréquentes. L’infection par Blastocystis hominis seul était plus notée chez les patients symptomatiques (85,2%) que les asymptomatiques (71,6%) avec une différence statistiquement significative (p<0,05).

 

Conclusion : La prévalence hospitalière de Blastocystis hominis apparait faible dans cette étude. Toutefois nous recommandons au personnel de laboratoire de rechercher ce protozoaire et de le signaler systématiquement aux cliniciens.


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113