Chimioprophylaxie à l’isoniazide (INH ) chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH ) au niveau de trois sites pilotes au Sénégal

Daye KA

Résumé


Introduction : Depuis 2012, l’OMS recommande l’utilisation de la chimioprophylaxie à l’isoniazide (INH) chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH). C’est ainsi qu’une étude pilote a été menée au Sénégal dans 3 sites de référence.
Objectif : Evaluer l’efficacité et la tolérance de la chimioprophylaxie à l’INH chez
les PvVIH.
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude multicentrique, longitudinale, réalisée chez des PvVIH sous TARV ou non, régulièrement suivies au Centre de santé de Pikine, de Mbour et à l’hôpital régional de Thiès. Ont été inclus, les patients infectés par le VIH sous chimioprophylaxie à l’INH durant la période du 1er Janvier au 31 Décembre 2014. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel Stata 12.
Résultats : Durant cette période, nous avons colligé 381 PvVIH. L’âge moyen
était de 41,06 ± 12,24. Il y avait une prédominance féminine (sex-ratio =0,43).
Dans 99,2%, il n’y avait pas de notion de contage tuberculeux. A l’inclusion, la
majorité des patients était au stade 1 de l’OMS (79,1%) et était sous traitement antirétroviral (91,3%). La durée moyenne du suivi était de 5,93 ± 1,94 mois et 76,4% des patients ont terminé leur chimioprophylaxie. Neuf cas de tuberculose-maladie sont survenus au cours du suivi soit 2,4%.Concernant la tolérance, 12 patients (3,4%) avaient présenté des effets secondaires liés à l’INH.
Conclusion : Cette étude a permis de confirmer l’efficacité et la tolérance de la
chimioprophylaxie à l’INH. Cette stratégie de prévention de la tuberculose doit être appliquée dans nos pays à faibles ressources.
Mots-clés : : Tuberculose ; VIH ; Chimioprophylaxie; INH.


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113