Infarctus du myocarde chez le jeune sportif : à propos de trois cas.

Simon Antoine SARR

Résumé


Introduction : L'infarctus du myocarde du sujet jeune, sportif de surcroît, est rare. Il s’agit d’un accident dramatique dont les étiologies sont souvent peu communes.

Nous rapportons trois cas d’infarctus survenus chez de jeunes sportifs.

Observations : Il s’agissait de trois jeunes sportifs, deux footballeurs (22 ans et 38 ans) et un rugbyman (34 ans) sans  facteur de risque cardio-vasculaire connu. Une notion de prise de pilule, de nature non précisée, avant les matchs, était rapportée chez l’un. Ils étaient reçus pour une douleur thoracique survenue, chez l’un, en plein match de football et précédée d’une syncope. Cette douleur évoluait respectivementdepuis 2, 3 et 10 heures de temps. L’électrocardiogramme inscrivait un courant de lésion sous-épicardique dans les trois cas, de territoire antérieur (2 cas) et circonférentiel (1 cas). La troponinémie était élevée dans tous les cas. L’échocardiographie Doppler montrait des troubles de la cinétique segmentaire associés à une dysfonction systolique du ventricule gauche dans tous les cas. Il y avait un thrombus apical dans deux cas et un contraste spontané dans le troisième cas. La coronarographie montrait, chez le rugbyman, une petite plaque au niveau de l’interventriculaire antérieure (IVA) proximale avec un volumineux thrombus en aval. Chez le footballeur de 38 ans, il y avait de multiples thrombi sur l’IVA distale et occlusifs sur la circonflexe. La coronarographie était normale chez le footballeur de 22 ans ; l’imagerie par résonance magnétique confirmait la nécrose myocardique.Sur le plan thérapeutique, deux patients avaient eu une fibrinolyse. En plus du traitement conventionnel, une anticoagulation au long cours avait été entreprise dans tous les cas. La recherche étiologique révélait un lupus anticoagulant chez l’un, un test urinaire positif aux amphétamines chez un autre. Aucun facteur étiologique n’était retrouvé chez le troisième.

Conclusion

La part thrombotique parait être le principal mécanisme des cas d’IDM de sujets jeunes sportifs rapportés. La démarche diagnostique étiologique doit être exhaustive dans ces cas incluant la recherche du syndrome des anticorps antiphospholipides sans omettre le dopage.

Mots clés : IDM dujeune sportif, coronarographie, thrombus, lupus anticoagulant, dopage


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113