Contribution aux connaissances des principales plantes antihypertensives utilisées en médecine traditionnelle à Bassila (Bénin, Afrique de l’Ouest)

Anselme Bio, S. Mireille Toyi, Joseph Yoka, G. J. Djego, Bonaventure Awede, A. Laleye, Augustin Brice Sinsin

Résumé


L’hypertension artérielle (HTA) est une affection récurrente, source de morbidité et de mortalité de plus en plus élevées au Bénin. Le coût élevé de son traitement en médecine moderne limite l’accès à sa prise en charge aux couches démunies qui font alors souvent recours aux plantes. La présente étude a pour objectif de répertorier les plantes à effet antihypertensif utilisées dans la pharmacopée béninoise. A cet effet, des enquêtes ethnobotaniques ont été effectuées auprès de 36 tradithérapeutes de l’arrondissement de Bassila à l’aide d’entretiens individuels. Au total, 23 espèces végétales ont été indiquées comme ayant des propriétés antihypertensives. Elles appartiennent à 16 familles botaniques. Les espèces les plus citées ont été Parkia biglosa (38,88 %), Allium sativum (33,33 %), Allium cepa (30,35 %) et Cassia sieberiana (27,77 %). La racine a constitué l’organe végétal le plus utilisé (36 %) et la décoction (80,35 %) a été le principal mode de préparation des médicaments qui sont administrés généralement par voie orale (95 %). Les résultats de l’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) appliquée entre l’utilisation de ces plantes et les groupes ethniques des enquêtés ont montré une utilisation plus remarquée de Parkia biglobosa parles Nago, de Cassia sieberiana par les Anii et Peulh, et de Securidaca longepedunculata par les Lokpa. Il est souhaitable de déterminer la composition chimique et la toxicité de ces plantes en vue de la confirmation de leur efficacité pour des prises de décisions en faveur de leur valorisation.


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