Criblage phytochimique, évaluation de l’activité antiradicalaire et de la toxicité aigüe d’un médicament traditionnel à visée antidiabétique à base de Anacardium occidentale L., Alternanthera repens (L.) link., Ageratum conyzoides L. vendu à Ko

Résumé

Le diabète constitue en Côte d’Ivoire un problème de santé publique. Les médicaments traditionnels, souvent à base de plantes, sont utilisés pour traiter cette maladie. Malheureusement, leur composition chimique, leur activité antiradicalaire et leur toxicité sont encore mal connues. L’objectif de ce travail est de réaliser l’étude phytochimique, évaluer l’activité antiradicalaire et la toxicité aiguë d’un médicament traditionnel à base de Anacardium occidentale, Alternanthera repens et Ageratum conyzoides. Le tri phytochimique des extraits aqueux et hydroéthanolique a été réalisé par des tests de coloration et de précipitation en tube et par CCM en utilisant des réactifs spécifiques à chaque famille de composés. Le dosage des polyphénols totaux, des flavonoïdes, des tanins a également été réalisé. L’activité antiradicalaire a été effectuée grâce à la méthode de DPPH. L’évaluation de la toxicité aigüe grâce à la méthode de l’OCDE 423 a été également réalisée. Les résultats obtenus indiquent que le médicament traditionnel contient des flavonoïdes, des tanins, des stérols et polyterpènes, des saponosides et des alcaloïdes. Les deux extraits possèdent une bonne activité antiradicalaire à savoir, CI50 : 0,09 ± 0,001 mg/mL pour l’extrait aqueux et 0,023±0,00 mg/mL pour l’extrait hydroéthanolique. La teneur en polyphénols est meilleure dans l’extrait hydroéthanolique (3,83 ± 0,29 mg EAG/g) comparativement à l’extrait aqueux (2,31 ± 0,14 mg EAG/g). Le médicament traditionnel est non toxique à 2000 mg/Kg de poids corporel. Les études effectuées indiquent que le produit est non toxique et contient des composés tels que les polyphénols qui pourraient être à l’origine de l’activité antiradicalaire.

Mots-clés : Médicament traditionnel, polyphénols, antiradicalaire, toxicité.