Investigation phytochimique et activité antiradicalaire de quatre plantes utilisées dans la prise en charge traditionnelle du cancer au Mali
Résumé
Le cancer représente la première ou deuxième cause de mortalité avant l’âge de 70 ans à travers le monde. Les plantes médicinales ont été importantes pour le développement de médicaments surtout dans le domaine des maladies infectieuses et le cancer. Le but de cette étude était de rapporter des preuves scientifiques concernant la phytochimie et le potentiel antiradicalaire de quatre plantes largement utilisées dans la prise en charge traditionnelle du cancer au Mali. Les échantillons investigués étaient Annona senegalensis (écorces de tronc), Cassytha filiformis (parties aériennes), Kigelia africana (feuilles), et Ximenia americana (feuilles et écorces de racine). L’analyse physicochimique des échantillons a été réalisée en utilisant des méthodes standards. Le criblage phytochimique a été effectué par des réactions colorées et de précipitation en tubes. Le pouvoir antiradicalaire des extraits a été déterminé grâce au test de réduction du radical 1,1-Diphényl-2-picryl-hydrazyle (DPPH+). Les échantillons avaient des teneurs en eau inférieures à 10 % et des faibles taux de cendres. Les flavonoïdes, tanins, saponosides, stérols et triterpènes étaient les constituants chimiques majoritaires détectés dans les extraits qui ont présenté un potentiel antiradicalaire important. Ximenia americana (extrait hydroéthanolique 30% des feuilles) a présenté la plus forte activité antiradicalaire (CI50 =5,3±0,4 μg/ml) qui était plus faible que celle de la quercétine (substance de référence antiradicalaire avec une CI50 =3,2±0,1 μg/ml). La richesse de ces plantes en substances antiradicalaires pourrait contribuer à une prévention du cancer et justifierait leurs utilisations dans la prise en charge traditionnelle de cette maladie.
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