BRAZZAVILLE : LES ENJEUX DE LA GEOGRAPHIE DES MIGRATIONS (1800-2010)
Résumé
Brazzaville s’élève aujourd’hui sur un ancien espace téké appelé jadis Mfoa. Avec Pierre Savorgnan de Brazza, ce petit village devenu cité connait une évolution socio-culturelle et politique notable : capitale du Congo-français en 1904, capitale de l’Afrique Equatoriale Française en 1910, commune mixte en 1912, capitale de la France Libre en 1940, Chef-lieu du Moyen-Congo jusqu’en 1958, capitale de la République du
Congo en 1960. Au-delà de toutes ces influences, Brazzaville a été lotie, du point de vue de son espace, des langues vernaculaires parlées, par des courants migratoires de deux ordres : internes d’abord, celui parti du sud du pays (les Kongo), celui du nord du pays (les Ngala) et le courant externe constitué essentiellement par les occidentaux et les ouestafricains.
Depuis, la ville a été structurée en quatre pôles : Bacongo-
Makélékélé habité en majorité par les ressortissants du Sud-est ; Diata- Mfilou par les ressortissants du sud-ouest ; Ouenzé Talangaï par les peuples du nord ; le centre-ville, une cité coloniale et Poto-poto-Moungali où se concentrent toutes les ethnies du Congo avec une forte présence des
populations de l’Afrique de l’ouest. Cloisonnée en Brazzaville nord et Brazzaville sud, cette cité pose aujourd’hui des problèmes de développement urbain harmonieux. Les projets d’urbanisation subissent une influence, une résistance et une acceptation à la fois politique et culturelle.Nous nous proposons d’examiner le poids de l’héritage des événements sociopolitiques (de 1959 à nos jours) qui structure encore
l’imaginaire des brazzavillois et d’évaluer les efforts consentis pour tenter de réduire ces ressentis psycho-ethniques négatifs.
Mots-clés : Brazzaville, développement, Kongo, Ngala, ethnie, conflit, unité.
Abstract
Brazzaville rises today on an old téké space in olden days called
Mfoa. With Pierre Savorgnan de Brazza, this small village become a cityknows a sociocultural and political evolution notable:capital of French-Congo in 1904, capital of French Equatorial Africa in 1910, mixed commune in 1912, capital of Free France in 1940, Chief town of Moyen-Congo until 1958, capital of the Republic of Congo in 1960.Beyond all these influences, Brazzaville was parcelled out, from the point of view of its space, of the spoken vernacular languages, by
migratory currents of two orders: interns initially, that started from the south of the country (Kongo), that of the north of the country (Ngala) and the external current primarily made up by the Westerners and the West African ones. Since, the city was structured in four poles: Bacongo- Makélékélé inhabited in majority by the nationals of South-east; Diata- Mfilou by the nationals of south-west;Ouenzé-Talangaï by the people of
north; downtown area, a colonial city and Poto-Poto-Moungali where concentrate all the ethnic groups of Congo with a strong presence of the populations of West Africa. Colonized into Northern and southern Brazzaville, this city poses problems of harmonious urban development today. Urbanizing projects undergo an influence, a resistance and an acceptation at once political and cultural.We propose to examine the weight of the heritage of the sociopoliticalevents (of 1959 to nowadays)
which still structure a negative imaginary of people of Brazzaville and the efforts authorized to try to reduce these felt psycho-ethnic.
Key words:Brazzaville, development, Kongo, Ngala, ethnic group,
conflict, unity.
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