MIGRATIONS, IDENTITÉS ET TENSIONS SOCIOPOLITIQUES EN AFRIQUE CENTRALE
Résumé
L’Afrique centrale compte, plus d’une dizaine d’États. Cette vaste région, peuplée au début des années 1990, de plus de cent millions d'habitants, sur une superficie, de près de 6 666 873 km2, demeure sur le plan politique instable et fragile sur le plan économique, alors qu’elle est en même temps le théâtre d’intenses et incessants mouvements migratoires. Non maîtrisés, ces flux de populations alimentent régulièrement des tensions sociales et identitaires dans les territoires d'accueil des immigrés. Ce triste constat met peut-être en évidence l'inefficacité et le manque de fiabilité, des organisations
sous-régionales, comme la CEAC, la CEMAC ou la CIRGL.À la
recherche des causes et des pistes de solutions, notre contribution tente de faire comprendre, pourquoi, en dépit de la présence de toutes ces organisations d’intégration sous-régionale, les migrations transnationales dans les États d’Afrique centrale, s’accompagnent souvent de heurts. Et pourquoi ces mobilités tumultueuses touchentelles plus les grandes villes et épargnent dans la plupart des cas les
campagnes. Nous partons ainsi de deux hypothèses.La première
interroge les cités urbaines et leurs cultures. Elle vérifie si la crise
socio identitaire qui traverse les villes africaines ne contribue-t-elle pas à raviver les tensions intercommunautaires entre migrants et nationaux. La deuxième questionne le milieu rural, son imaginaire et les formes de sociabilités, qui se développent dans les zones frontalières. Elle se propose de faire comprendre si la porosité des frontières, la faible présence de l’État et la permanence des formes culturelles traditionnelles n’y contribuent-elles pas à apaiser les rapports entre les communautés.
Mots clés : Migrations, identités, Afrique centrale, frontières,
mémoire.
Abstract: Central Africa counts, more than one ten States. This
vast area, populated at the beginning of the 1990s, of more than one hundred million inhabitants, on a surface, of almost 6 666 873 km2, remains unstable on political level and fragile on economical point of view, whereas it is at the same time the theatre of the intense ones and ceaseless migratory movements.Not controlled, these flows of populations feed regularly the social strains and identitaries in the territories of reception. Perhaps this sad report highlights the inefficiency and the unreliability, regional organizations, like the CEAC, the CEMAC or the CIRGL.With the research of the causes and tracks of solutions, our contribution tries to render comprehensible, why, in spite of the presence of all these organizations of regional integration, the transnational migrations in the States of central Africa, are often accompanied by clashes. And why these tumultuous mobilities touch more the large cities and save
in the majority of the cases the campaigns. we consider two
assumptions.The first question lies on the urban cities and their
cultures. It checks if the crisis socioidentitary which crosses the
African cities does not contribute it to revive the intercommunity
tensions between migrants and nationals. The second questions lies on the rural medium, its imaginary and the forms of sociabilities, develop in the border areas. It proposes to render
comprehensible if the porosity of the borders, the weak presence of the State and the permanence of the traditional cultural forms do not contribute to it to alleviate the relationship between the communities.
Key words: Migrations, identities, central Africa, borders,
memory.
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