ACADEMIE, DIPLOME ET MARCHE A L’INDEPENDANCE INTELLECTUELLE AU CAMEROUN DE 1961 A 2010

Résumé

Le présent article retrace les efforts de libération culturelle des Africains du Cameroun, en particulier, de la domination scientifique des forces néocoloniales. Il étudie les détails de l’initiative entreprise de 1961 à 2010. La création en 1961 et le fonctionnement de l’Université camerounaise imposés par la nécessité de "camerouniser" les cadres finissent par assurer au Cameroun l’autosuffisance éducative à préserver par la garantie, dès 2010, de la crédibilité des diplômes camerounais les plus élevés. La réalité décrite soulève la curiosité autour de la dérive du pouvoir scientifique au Cameroun postcolonial, en posant le principal problème du libre épanouissement intellectuel des Camerounais à la veille des années 2010. La réflexion liée à cette préoccupation s’inspire de l’exploitation et de la critique des sources diverses, existantes, mais rares, parcellaires ou complémentaires. Elle rappelle : la création et le développement de l’Université nationale avec le soutien néocolonial en 1961-1993 ; les résultats probants de l’assistance académique ou les efforts de libération culturelle de 1961 à 2010 ; quelques signes d’autosuffisance éducative et les défis de la consolidation des acquis. Aussi améliore-t-elle singulièrement la page de l’histoire de l’émancipation scientifique des Africains en ce début du IIIe millénaire.

Mots-clés : Cameroun, université, forces néocoloniales, enseignants nationaux, dérive du pouvoir scientifique, épanouissement intellectuel, faiblesses académiques, mesures d’urgence.

Abstract
The present article brings up Cameroon Africans efforts, especially, in the struggle for cultural freedom from neocolonial forces. It studies details of the initiative undertaken from 1961 to 2010. The creation in 1961 of a Cameroonian University and it progress assure, at last, to Cameroon the educative autosufficiency to preserve carefully, from 2010, through the fight for the stable credibility of the highest Cameroonian certificates. The reality described develops the curiosity around the drifting off of scientific power in the postcolonial Cameroon and, mainly, the free intellectual well-being of Cameroonians at the eve of 2010’s. Scientific exploitation of various sources existing, but rare, segmented or complementary gives answer to this preoccupation. Thus, the analysis is based on: the creation and the development of the national university with the neocolonial support in 1961-1993; the substantial results of the academic assistance or the efforts to the cultural freedom from 1961-1962 to 2010; some signs of educative autosufficiency and the challenge for the consolidation of acquirements. It is a contribution to the writing of several pages of the history of scientific emancipation of Africans in early third millennium.

Key words : Cameron, university, neocolonial forces, national teachers, drifting off of scientific power, intellectual well-being, academic weaknesses, emergency action