Effet d’une alimentation enrichie en huile de palme sur le profil lipidique sérique et sur la glycémie à jeun chez des rats Wistar

Résumé

Malgré sa richesse en micronutriments et ses vertus thérapeutiques prouvés, l’huile de palme (Elaeis guineensis) est sujet de polémique en ce qui concerne son implication dans la survenue de plusieurs maladies. L’objectif de cette étude est donc de vérifier l’effet de l’huile de palme sur les paramètres lipidiques et la glycémie chez le rat nourri avec un aliment enrichi en huile de palme. Trente-six (36) rats de souche Wistar (Rattus norgivecus) ont été répartis en trois lots de douze rats dont 6 rats mâles et six rats femelles. Les rats du lot 1 (témoin) ont été nourri aux granulés standard (Ivograin®, Abidjan). Ceux des lots 2 et 3 ont été nourris aux granulés enrichis à 25% d’huile de palme brute, et à 25% d’huile de palme raffinée « Dinor » respectivement durant six mois. Des prélèvements de sang ont été effectués après un, trois et six mois d’expérimentation pour explorer le profil lipidique sérique et le taux de glycémie à jeûn. L’indice d’athérogénicité a été calculé en utilisant le ratio CT/C-HDL. Les résultats montrent que la consommation de 25% d’huiles de palme brute ou raffinée augmente le taux de triglycérides (TG) et de cholestérol (CT) mais induisent une baisse du taux de Lipoprotéine de faible densité (C-LDL) et une hausse du taux de Lipoprotéine de haute densité (C-HDL). Une baisse de l’indice d’athérogénicité (IA) a également été observée après six mois de consommation. De plus, la glycémie à jeûn qui était élevée au premier mois de consommation a énormément baissé. En somme, cette étude permet de dire que la consommation d’une ration enrichie à 25% d’huile de palme, au quotidien durant six mois, n’est ni athérogène, ni diabétogène.

Mots clés : huile de palme, lipidémie, glycémie, rat