Composition Floristique et Structure des Forêts Urbaines des Villes Sahéliennes: Cas de Niamey et Maradi, Niger

Résumé

Les villes jouent un rôle majeur dans la conservation de la biodiversité ligneuse. Néanmoins, il y a peu de données sur la composition floristique ligneuse et la structure des forêts urbaines au Sahel. L'objectif de cette étude est de déterminer la liste floristique ligneuse et les caractéristiques structurales des forêts urbaines dans les villes de Niamey et Maradi en fonction des types d’'utilisation et d’occupation des terres. L’inventaire forestier basé sur l’échantillonnage aléatoire stratifié a été réalisé sur 363 placettes de 2500 m²_. Les indices de diversité (Shannon, Piélou et la richesse spécifique), la composition systématique (nombre de genres et de familles), la naturalité (exotique ou indigène) ont été utilisés pour l’analyse floristique ligneuse de deux forêts urbaines. Les formes biologiques (nombre d’arbres ou arbustes), la densité et la surface terrière ont été analysées pour apprécier la structure des forêts urbaines. Environ 139 espèces ligneuses dans 41 familles ont été inventoriées. Environ 112 espèces ont été identifiées à Niamey tandis que 111 espèces ont été trouvées à Maradi. L'indice de Shannon dans les forêts urbaines dans les deux villes est H ' = 2,48 ± 0,56 pour Niamey et 2,30 ± 0,87 pour Maradi. Les zones résidentielles ont les indices de diversité les plus élevés dans les deux villes. Fabaceae 24,46% (34 espèces) est la famille dominante dans les deux forêts urbaines. La flore ligneuse exotique représente environ 52,52 % de la flore totale, tandis que 47,48 % est indigène. Azadirachta indica est l'essence la plus abondante dans les deux villes, représentant 45,85% du nombre total de plantes ligneuses rencontrées. L’indice de similarité a montré une grande similarité entre les deux forêts urbaines. La surface terrière moyenne du peuplement est de 9,2 ± m²/ha pour la forêt urbaine de Niamey et de 13,0 ± 57 m²/ha pour Maradi. La densité moyenne des plantes ligneuses est de 81,3 ± 18 individus/ha à Niamey et de 184,8 ± 80 individus/ha à Maradi. Ajouté à cela, l’arbre est la forme biologique la plus dominante dans les deux villes. Le test de signification entre les indices de diversité et les paramètres structuraux a montré des différences significatives au sein de chacune des forêts et entre les deux forêts. La distribution des formes biologiques et l'origine des espèces sont associées aux types d’utilisation et d’occupation des terres dans les deux villes. Sur la base de nos résultats, nous pouvons dire que la plantation d'espèces ligneuses indigènes doit être une priorité pour la conservation de la biodiversité ligneuse à Niamey et Maradi. Il est recommandé que la biodiversité ligneuse urbaine soit intégrée dans les évaluations nationales et régionales de la biodiversité végétale au Niger.