CROISSANCE DES ENFANTS SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL ET SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE PEDIATRIQUE CHARLES DE GAULLE (CHUP CDG) : BURKINA FASO

Aïssata Kabore/Ouedraogo

Résumé


Le Burkina Faso, pays à ressources limitées s’est engagé dans la lutte contre le VIH (Virus de l’’Immunodéficience Humaine).  En 2014, selon l’ONUSIDA 110 000 personnes y vivaient avec le VIH  dont 13000 enfants de moins de 15 ans.

Nous avons mené une étude rétrospective  de janvier 2003 à décembre 2012 au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle de Ouagadougou afin d’évaluer la croissance  des enfants sous traitement antirétroviral.

Les enfants âgés de moins de 15 ans et ayant eu au moins 5 ans de  traitement antirétroviral  ont été inclus.  

Ces enfants sont suivis en ambulatoire par une équipe pluridisciplinaire. Ils sont reçus en consultation une fois par mois la première année, puis tous les trois  pour un suivi  clinique et biologique.

  Les données cliniques et paracliniques ont été extraites de la base de données ESOPE  (Evaluation Suivi Opérationnel des Patients) et exportées vers le logiciel Excel et SPSS pour l’analyse statistique. L’indice taille-pour- âge (T/A)  été retenu comme indice de mesure de la croissance.  Selon  cet indice , l’enfant  était classé  en   retard de croissance  sévère (T/A  < - 3 Z-score); en  retard  de croissance modérée (- 3 Z-score    T/A < - 2 Z-score) ou en état de croissance normale  (- 2 Z-score    T/A < - 1 Z-score).

Au total 210 enfants sur 529 enfants suivis ont été retenus. L’âge moyen de ces  enfants était de 6,9 ans. On dénombrait 55,7% enfants de sexe masculin avec un sex ratio de 1, 25.  Le VIH1  a été retrouvé chez  97,6% des enfants contre 2,4% pour le VIH 2.

A l’admission, 43 % des enfants étaient en   retard de croissance dont 16,7 % pour la forme  sévère. Après 5 ans de suivi,  17,8% des enfants étaient  en  retard de croissance.

 Au cours du suivi  la moyenne de l’indice Taille- pour- âge des enfants sous traitement antirétroviral a augmenté progressivement passant de -1,4  à l’admission (M0) à - 1,04 à  36 mois  (M36).

Dans notre étude la mise en route du traitement antirétroviral a entrainé  une amélioration de la croissance  staturale  avec un rattrapage en 36 mois. Une étude sur les facteurs environnementaux (notamment alimentaires) pourrait compléter notre étude.

Mots clés : croissance, enfants infectés VIH, traitement antirétroviral, Burkina Faso


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113