PREVALENCE DES VICTIMES PAR NOYADES AU SENEGAL ENTRE 2015 ET 2019

Résumé

RÉSUMÉ
Introduction : Le Sénégal, pays limitrophe du continent africain à l’Ouest par l’océan atlantique sans compter ses nombreux cours d’eau, fleuve et lacs est exposé à de potentiels risques de noyade. Cette dernière peut subvenir par plusieurs phénomènes entre autres : baignade isolée dans la mer ou dans les cours d’eau, chavirement de pirogues dans certaines zones, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines, rupture d’ouvrages : ponts, barrages, routes et digues. C’est dans ce contexte que ce travail a été mené dans les six groupements d’incendies et de secours du pays pour étudier la prévalence des victimes par noyade de 2015 à 2019.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective transversale à visée descriptive. Elle consistait à recueillir des informations sur les noyades qui ont eu lieu entre 2015 à 2019 au près des casernes des sapeurs-pompiers appelées groupement d’incendie et de secours (GIS). Le recueil de données a été effectué grâce à une fiche d’enquête. L’analyse de ces données consistait à décrire les victimes par noyade en l’occurrence les décès, par année et par GIS. Microsoft Excel 2013 a été utilisé pour élaborer les différentes graphiques et tableaux.
Résultats : Au total, dans les six GIS entre 2015 et 2019, 1642 victimes de noyade ont été enregistrés dont 1284 décès soit 78,2 % et 358 sauvées par assistance soit 21,8%. Le taux de décès spécifique par noyade rapporté à la population est estimé à 8,5 pour 100000 habitants. Ces décès sont plus élevés dans les années 2018 et 2019 avec 81,8 % pour chacune de ces années. En 2019, le GIS n°5 regroupant St-Louis, Louga, Linguère, Podor et Matam a enregistré 87 cas de décès par noyade sur les 87 victimes soit un taux de 100 %. Le taux de décès par noyade le plus faible a été enregistré dans le GIS n°1 de Dakar avec 67,9%.
Conclusion : Les noyades ont été un véritable problème de santé publique au Sénégal entre 2015 et 2019 avec des taux de décès élevés pouvant aller jusqu’à 100% dans certaines zones. Plusieurs mesures doivent être prises pour palier à ce fléau.