PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DES PARASITOSES INTESTINALES CHEZ LES ENFANTS D’ÂGE SCOLAIRE REÇUS AU CENTRE MÉDICAL COMMUNAL DE MATAM, CONAKRY, GUINÉE

Abdoul Habib BEAVOGUI

Résumé


RÉSUMÉ
Introduction : Les parasitoses intestinales restent une préoccupation majeure en Guinée en dépit de nombreuses campagnes de masses antiparasitaires. L’objectif principal de cette étude était d’établir le profil épidémiologique des parasitoses intestinales chez les enfants d’âge scolaire reçus au Centre Médical Communal (CMC) de la commune urbaine de Matam, Conakry, Guinée.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une enquête transversale de type analytique, parmi les enfants âgés de 5 -15 ans reçus au Centre Médical Communal de Matam (CMC) de la Commune Urbaine de Matam, Conakry, Guinée. L’étude s’est déroulée du 15 avril au 12 août 2019. Les variables sociodémographiques et les variables liées aux habitudes d’hygiène ont été recueillies. Les échantillons de selles ont été examinés par la méthode directe à l’état frais (eau physiologique et au Lugol) et par des méthodes de concentration (Willis et Kato-katz). La régression logistique a été utilisée pour rechercher une association entre les variables recueillies et les parasitoses intestinales avec un seuil de signification fixé à 0,05.
Résultats : Parmi les 315 enfants enquêtés, 15% présentaient au moins une parasitose. Les espèces dominantes étaient Ascaris lombricoïdes et Entaboeba hystolytica. En analyse uni variée, les facteurs suivants étaient significativement associés aux parasitoses intestinales : le non lavage des mains après la défécation (p<0.001), le non lavage des mains avant les repas (p<0.001), la consommation des fruits et crudités non lavés (p<0.001) et la marche aux pieds nus (p<0.001). L’analyse multi variée a révélé que le 

non lavage des mains et la marche aux pieds nus étaient les facteurs significativement associés à la survenue des parasitoses intestinales chez les enfants d’âge scolaire (p<0.001).
Conclusion : Les parasitoses intestinales restent encore élevées chez les enfants d’âge scolaire reçus au CMC de Matam. Il est primordial de redynamiser les activités d’éducation sanitaire en insistant particulièrement sur les mesures d’hygiène comme le lavage des mains à l’eau et au savon, le port des chaussures, et l’assainissement du milieu ainsi que le traitement antiparasitaire (albendazole 400 mg et/ou mébendazole 500 mg) périodique de masse en milieu scolaire.
Mots clés : Parasitoses, Enfants, Matam, Elèves, Guinée.


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113