Caractéristiques et pratiques d’alimentation des élevages ovins dans le département de Matam (Sénégal)

Basse KABORE

Résumé


Ce travail réalisé sous forme d’enquête transversale durant la période d’avril à juin 2019 auprès de 122 éleveurs de moutons dans 39 villages de six communes de Matam, a eu pour but d’étudier les caractéristiques et pratiques d’alimentation des élevages ovins en vue de proposer des perspectives d’amélioration. Ainsi, l’élevage ovin occupe autant de femmes que d’hommes (50%),majoritairement peuls (83,30%) musulmans et non instruits. Ces derniersn’ont reçu aucune formation (87,7%), mais 63,8% d’entre eux ont 10 à 40 ans d’expérience dans l’activité. Ce sont des élevages essentiellement naisseur-engraisseurs (94,3%)utilisant la race peul-peul (93,4%), avec une taille moyenne de 35 ovins,dominés par des brebis (61,59%) et gardésdans des enclos (38,52%) et bergeries traditionnelles (39,34%). Les mangeoires et abreuvoirs étaient des bassines, des seaux, des bidons coupés, des pneus et fûts métalliques fendus.La conduite au pâturage plus une complémentation au retour, reste le mode de conduite d’alimentation dominant(56,6%). Pendant la période de soudure (mai à mi-juillet), l’alimentation devient une contrainte majeure et est basée sur l’usage de fourrages de réserves, de sous-produits agro-industriels et/ou concentrés de commerce. Les saillies se font par monte naturelle (77,1%) en hivernage avec des naissances en décembre février, et des pathologies respiratoires (70,5%) et digestives (76,5%) plus dominantes. Les moutons sont vendus vifs à domicile (70,6%)ou dans les marchés (14,7%), auxTefankés (52,5%), Dioula(20,5%)ou fonctionnaires à des prix variables selon sexe, la race, la robe et la période de l’année.

Mots-clés :ovins ; caractéristiques ; pratiques d’alimentation ; élevages ; Matam, Sénégal


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113