Manifestions oculaires chez l’enfant infecté par le VIH à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)

Makoura Barro

Résumé


Introduction : l’infection à VIH/sida est responsable de nombreuses manifestations cliniques dont les lésions oculaires. Objectif : Déterminer la prévalence et identifier les facteurs biologiques et thérapeutiques associés à la survenue des manifestations oculaires chez l’enfant vivant avec le VIH/sida. Patients et méthodes : une étude transversale descriptive, analytique à collecte prospective a été réalisée de décembre 2016 à mars 2017 au CHUSS. Les enfants de 0-15 ans infectés par le VIH, de mères consentantes ont constitué la population d’étude. Pour chaque enfant, les éléments anamnestiques ont été recueillis auprès des parents ou tuteurs légaux et dans le dossier médical. Chaque enfant a bénéficié d’un examen ophtalmologique comprenant: une mesure de l’acuité visuelle, uneinspection des téguments et des annexes oculaires, un examen de la motilité oculaire, un examen à la lampe à fente et un fond d’œil. Le stade clinique de l’infection à VIH, le type de VIH, le taux de CD4, la charge virale et le traitement antirétroviral suivi ont été recueillis. Les données ont été saisies avec le logiciel Epi Data version 3.1 et analysées par le logiciel STATA dans sa version 12.0. Résultats : Nous avons inclus 172 enfants; l’âge moyen des patients était de 11 ans (ET=3,3 ans). La durée moyenne de traitement antirétroviral a été de 61,53 mois (ET=46,22). La prévalence des manifestations oculaires était de 69,2 %. Le prurit était le signe fonctionnel oculaire le plus fréquemment rencontré dans 39,5% des cas. La conjonctivite allergique dépasse de loin les autres atteintes des annexes avec 25,6% des cas. La kératite ponctuée superficielle (KPS) était la lésion du segment antérieur la plus fréquente avec 17,4% des cas. La pâleur papillaire était l’atteinte du segment postérieur la plus fréquente avec 12,7% des cas. Il existait une relation statistiquement significative entre la survenue des manifestations oculaires et le niveau du déficit immunitaire (p<0,001). Les ARV protégeraient contre l’apparition des pathologies oculaires. Conclusion:la fréquence élevée des manifestations oculaire chez l’enfant vivant avec le VIH /Sida impose que soit réalisé systématiquement un examen ophtalmologique à période définie.

Mots-clés : VIH/sida, enfant, manifestations oculaires, Bobo-Dioulasso.


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RAMReS2S  - ISSN 2630-1113