Etude ethnobotanique et phytochimique de plantes médicinales utilisées dans le traitement de l’infertilité féminine à N’Djamena au Tchad
Résumé
Dans le monde, il existe de nombreuses plantes utilisées en médecine traditionnelle pour la prise en charge de nombreuses maladies dont l’infertilité féminine. Peu d’études et de données existent sur les modalités de sa prise en charge par les Tradipraticiens de Santé au Tchad. L’objectif de cette étude est de recenser les plantes médicinales utilisées par les Tradipraticiens de Santé (TPS) pour traiter l’infertilité féminine et de réaliser un screening phytochimique de ces plantes. Les données collectées au cours de cette étude descriptive et analytique à N’Djamena, l’ont été à travers des questions et une interview directe sur la base d’une fiche d’enquête ethnobotanique. Des visites sur les sites indiqués par les TPS pour collecter et photographier les échantillons des plantes ont été effectuées. Les parties utilisées pour réaliser le screening phytochimique reposent sur les différents organes des plantes recensées à savoir les racines, les feuilles, les écorces, les graines et les fruits et les principaux modes d’utilisation sont la décoction, la macération et l’infusion. Au total 15 espèces de plantes appartenant à 12 familles botaniques ont été identifiées. Les plantes les plus citées sont entre autres Diospyros mespiliformis, Cassia sieberiana, Combretum glutinosum, Ximenia americana et Combretum collinum. Les principaux modes d’utilisation sont la décoction, la macération et l’infusion. Le screening réalisé a montré la présence d’alcaloïdes dans les feuilles de Diospyros mespiliformis et de Guiera senegalensis, les écorces et fruits de Combretum collinum, les écorces de Vitellaria paradoxa, les feuilles, écorces et racines de Ximenia americana et les écorces de Ficus platyphylla. Les tanins par ailleurs, sont très abondants dans les écorces et les fruits de Combretum collinum et Vitellaria paradoxa. Les stérols et terpenoïdes sont abondants dans tous les organes. Les quinones libres sont présentes dans certains organes tels que les feuilles et les racines Diospyros mespiliformis et Guiera senegalensis. Par contre, les anthraquinones sont absentes dans certains organes tels que les écorces, fruits et feuilles de presque toutes les plantes étudiées.
Mots clés: Infertilité féminine, plantes médicinales, Tradipraticiens de Santé, screening phytochimique, N’Djamena.
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