Politique de la connaissance : L’évolution des interdépendances disciplinaires dans le Programme de Pharmacopée et de Médecine Africaine Traditionnelle du CAMES
Résumé
Dès les années 1970, la transdisciplinarité a commencé à être considérée, aussi bien par les scientifiques que par les acteurs de l’intervention comme une approche digne d’attention. Pour les scientifiques, la transdisciplinarité pouvait être un outil d’innovation théorique, alors que les acteurs de l’intervention la voyaient comme un outil de recherche de solutions à des problèmes pratiques complexes. Créé en 1974, le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), n’est pas resté insensible à ce mouvement, dont l’intérêt reste encore aujourd’hui vivace. Toutefois, en Afrique, cet intérêt est resté plutôt programmatique que scientifique. L’objectif de la présente recherche est de contribuer à une connaissance des processus non disciplinaires en contexte Africain, à travers l’étude du programme sur la Pharmacopée et la Médecine Traditionnelle Africaine mis en place par le CAMES depuis 1974. Le propos de cet article est que la mise en œuvre du programme a favorisé le développement d’une logique professionnelle, plutôt qu’une logique scientifique et d’innovation, qui aurait été conforme au projet du CAMES. L’analyse qualitative de la composition des configurations disciplinaires des participants à la série des colloques sur la Pharmacopée et la Médecine Traditionnelle Africaine du CAMES entre 1974 et 2006, montre un niveau d’intégration disciplinaire à dominante pharmaceutique, comparativement au projet transdisciplinaire de l’institution. Ces résultats au niveau interafricain sont cohérents avec les processus au niveau national. La pharmacopée et la médecine traditionnelle africaine y constitue une juridiction de la profession pharmaceutique.
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