L’écriture de la Violence dans Mhoi-Ceul (1979) de Bernard Dadié.

Nestor Tamba Mara

Résumé


Résumé - Les ouvrages d’esprit des auteurs de la deuxième génération ont montré
l’autre versant de la dénonciation, celle qui touche les sociétés africaines dans
différents secteurs. La pression que les gouvernants exercent constamment sur leur
peuple devient un justificatif de la conduite de celui-ci au développement. Dans la
bureaucratie, les responsables véreux répercutent les tares d’un système axé sur
l’oppression, la corruption, le népotisme et la prévarication. Dans la pièce de théâtre
de Bernard Dadié publiée en 1979, Mhoi-Ceul est un personnage chez qui la
tendance à l’arrivisme et à l’orgueil est d’office appréhendée dans la création
phonique dont le signifiant équivaut à « Moi seul », expression égocentrique de son
éthos et de son rejet des autres. Ainsi, dans la création des personnages, l’auteur agitil
sur les signifiants dans lesquels tout locuteur francophone lit un message clair :
Léprimère, Cendiplaume, Beauzieux, Sambouche, Crodurs, etc. Ces anthroponymes sont
de nature descriptive ; elles traduisent d’emblée, la situation particulière de chaque
personnage. L’auteur montre nettement le statut sémiologique de chaque
personnage et donne de la prévisibilité à l’action qui se passe dans cette pièce de
théâtre.
En plus, Mhoi-Ceul agit pour lui seul, faisant durement travailler les autres. Il exerce
une forte pression sur ses subordonnés et les violente de plusieurs manières : injures,
humiliations, mauvais traitements, corruption, etc. La perspective postcoloniale a
permis d’analyser ces différentes formes de violence pour traduire l’engagement de
l’écrivain à dénoncer les tares de sa société.
Mots-clés : violence, postcolonialisme, Afrique noire, écriture.
Abstract - The witty works of the authors of the second generation have shown the
other side of the denunciation, which affects African societies in different sectors.
The pressure that the rulers constantly exert on their people becomes a justification
for leading them to development.In the bureaucracy, crooked officials reflect the
flaws of a system based on oppression, corruption, nepotism and prevarication. In
Bernard Dadié's play published in 1979, Mhoi-Ceul is a character whose tendency
towards arrivism and pride is automatically apprehended in the sound creation
whose signifier is equivalent to "Me alone", egocentric expression of his ethos and
his rejection of others. Thus, in the creation of the characters, the author acts on the
signifiers in which any Francophone speaker reads a clear message: Léprimère,
Cendiplaume, Beauzieux, Sambouche, Crodurs, etc. These anthroponyms are
descriptive in nature; they immediately translate the particular situation of each
character. The author clearly shows the semiological status of each character and
gives predictability to the action that takes place in this play. In addition, Mhoi-Ceul
acts for himself alone, making others work hard. He exerts strong pressure on his
subordinates and assaults them in several ways: insults, humiliation, mistreatment,

different forms of violence to reflect the commitment of the writer to denounce the
shortcomings of his society.
Keywords: violence, postcolonialism, Black Africa, writing.


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