L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONE SOUS DES DECENNIES D’ORIENTATIONS ETRANGERES : UN MANQUE DE PRAGMATISME

Okpê Ella DJAGNIKPO

Résumé


Résumé
La documentation existante sur les universités en Afrique subsaharienne francophone relève la prévalence de plusieurs difficultés tant du point de vue structurel qu’académique. Cependant comment expliquer que plus d’un demi-siècle n’a pas permis aux universités de trouver des solutions à ces problèmes, de se repositionner dans un espace africain et de servir au mieux la société africaine ?
Une première réponse relèverait nécessairement l’absence de vision des responsables en charge de l’enseignement supérieur ou encore la mauvaise gestion des universités. Mais une plongée dans l’histoire de ces universités fait comprendre que les institutions universitaires n’ont guère réussi à se soustraire de l’emprise de plusieurs organismes externes dont les orientations n’ont cessé de se désavouer. Si l’Unesco a depuis toujours affirmé le droit à l’éducation dont la mise en oeuvre produit une augmentation des effectifs, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ont imposé une rationalisation des ressources affectées à ce secteur dès les années 1980. Dès lors, les universités n’ont cessé de traverser des crises, cherchant dans le meilleur des possibles à s’ajuster sur diverses orientations, basées sur divers objectifs provenant de diverses institutions. Si les institutions éducatives se préoccupent des droits humains les plus élémentaires en matière d’éducation, les institutions financières se préoccupent plutôt de la performance, convoquant ainsi les variables coût, efficacité, efficience, qualité, concurrence dans les systèmes éducatifs, reléguant ainsi au second plan le rôle social et la fonction de service traditionnellement dévolus à l’enseignement supérieur (Altbach et alii 2009).
Mots clés : Doxa, Orientation, Réforme, Mondialisation, Internationalisation.

Abstract
Francophone Sub-Saharan Africa University’s histories note the
prevalence of several difficulties. But how can we explain that more
than half a century has not allowed Universities to find solutions to
these problems and to serve the African society?
First answers necessarily reveal that people in charge of higher
education have no vision or poor management of Universities. But
dives into the history of these universities make us understand that
academic institutions have not managed to escape from the grip of
several external organizations whose orientations have continued to
disavow. If UNESCO has always affirmed the right to education, the
World Bank and the International Monetary Fund have, in their part,
imposed a rationalization of resources allocated to the sector since the
1980s. Once, Universities have steadily through crises, looking at best
possible to adjust to different directions, based on various objectives
from different institutions. If educational institutions are concerned
with the most basic human rights to education, financial institutions
are more concerned with performance and summoning the variable
cost, effectiveness, efficiency, quality, competition in education
systems, relegating to second position the social role and the
traditional service assigned to higher education (Altbach et al 2009).
Keywords: Doxa, Orientation, Reform, Globalization,
Internationalization.


Texte intégral :

PDF (Français (Canada))

Renvois

  • Il n'y a présentement aucun renvoi.