LE JEU COMME PROBLEME PHILOSOPHIQUE
Résumé
Résumé :
Lorsqu’on se demande en philosophe ce qu’est un jeu, il importe, si on ne veut pas rester naïf, de faire un travail d’historien des concepts avant d’entamer la recherche d’une définition ou une analyse des pratiques. Sur le jeu, en particulier, on peut montrer que la façon dont cette notion est entrée en philosophie a durablement contribué à marquer la façon dont les philosophes l’ont traitée. Il s’agit de voir comment le concept a connu ses premières spéculations jusqu’à ce qu’il devienne un concept digne de réflexion philosophique. C’est à ce titre que nous notons deux moments majeurs à savoir le moment héraclitéen et le moment schillérien. Comme la philosophie est née des gestes d’Héraclite et de Platon, nous pouvons donc dire que l’acte même de philosopher a partie liée avec le jeu. Ce coup d’envoi de la période Antique n’a pas été réellement suivi, mais il a fallu attendre Schiller pour donner une autre dimension au concept. Un concept dont la structure soulève de réels enjeux métaphysiques. C’est ce que nous avons qualifié de destin ontologique du concept et du jeu comme réalité sans fond. Il s’agit dans ces deux moments de montrer que le jeu a certes une réalité spécifique, mais il demeure aussi un concept sans fond, c’est-à-dire rien ne peut être à l’origine du jeu comme réalité ou principe qui serait la cause de son existence. Le jeu comme problème philosophique nous a permis d’appréhender le monde comme un jeu sans joueur et l’homme comme joueur et jouet.
Mots clés : Jeu, réappropriation, objet, phénomène ludique, sans fond, philosophie du jeu.224.
Abstract:
When a philosopher asks what a game it is important, if you do not want to be naive, to work as a historian concepts before beginning the search for a definition or analysis practices. On the play, in particular, we can show that how this concept came into philosophy permanently contributed to mark the way philosophers have treated. This is how the concept had its first speculation until it becomes a concept worthy of philosophical reflection. It is for this reason that we note two major moments namely Heraclitean time and schillérien moment. As philosophy is born gestures Heraclitus and Plato, we can say that the act of philosophizing is bound up with the game kicking off this ancient period was not really followed, but it took Schiller to give another dimension to the concept. A concept whose structure raises real issues metaphysical. This is what we called ontological destiny of the concept and reality of the game as bottomless. It is in these moments show that while the game has a specific reality, but it also remains a concept without substance, that is to say nothing can be at the origin of the game as reality or principle be the cause of its existence. The game as a philosophical problem has enabled us to understand the world as a game without player and man as a player and toy.
Key words: Game, reappropriation, object, fun phenomenon, bottomless, philosophy game player.
Texte intégral :
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